Interview de Marie-Adélaïde, première diplômée ostéopathe animalier de l’OAA

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Interview de Marie-Adélaïde, première diplômée ostéopathe animalier de l’OAA

Je suis ravie et fière d’être la première élève diplômée de l’OAA, inscrite sur le registre national d’aptitude du Conseil National de l’Ordre des Vétérinaires.

Mon parcours scolaire et mes différentes expériences professionnelles m’ont naturellement conduite à devenir ostéopathe animalier.

J’ai effectué des études d’assistante vétérinaire à l’institut Bonaparte que j’ai trouvé passionnantes mais j’ai voulu aller plus loin.

J’ai donc décidé de me diriger vers des études de kinésithérapie avec l’arrière-pensée de pouvoir peut être un jour réunir le soin et l’animal. À cette époque, les écoles d’ostéopathie animale n’existaient pas encore.

Une fois diplômée, j’ai travaillé quelques années dans un centre de rééducation où j’ai beaucoup appris sur la prise en charge du patient et les différents protocoles de rééducation. J’ai alors effectué quelques formations post grade pour acquérir de nouveaux outils notamment en thérapie manuelle.

J’ai ensuite interrompu mon activité professionnelle pour avoir mes deux filles. Mon envie grandissante de travailler auprès des animaux me guida alors vers une école d’ostéopathie animale. J’ai tout de suite fait confiance à Benoit Raynaud le directeur de l’OAA, pour me lancer dans cette nouvelle aventure.

Dès le départ, il a été très honnête quant à l’exigence de la formation, la motivation nécessaire pour mener à bien ces études et surtout son objectif était clair : emmener tous ses étudiants à la réussite de l’examen du CNOV, condition pour pouvoir exercer ce métier.

L’OAA est une école située au sein de la Bergerie Nationale dans un cadre unique au plus près des animaux. Ainsi, lors de mes études, la pratique sur les bovins s’est effectuée au sein de la ferme de la bergerie sur des animaux très dociles, proches de l’homme. La pratique sur les chiens s’est faite sur la meute de l’équipage de Bonnelles, des amours de chiens de chasse anglo-français tricolores très facilement manipulables. Et pour les chevaux, nous allions au centre équestre de la Bergerie Nationale.

Le fait d’avoir tous les animaux sur place est un gain de temps incroyable, ce qui nous a permis de pouvoir pratiquer davantage.

J’ai eu la chance de suivre les cours d’enseignants de qualité tels que Dominique Pianel, Stuart Mc Grégor, Séverine Deretz, Morgane Falconnet, Maudéléonor Pépin et Carole Anne Tannière.

 Ils nous ont chacun transmis à leur manière leur passion pour l’ostéopathie.

La formation s’adresse aux professionnels de santé et aborde en 2 ans l’essentiel pour une bonne pratique de l’ostéopathie. J’ai trouvé le format de la formation idéal avec un temps suffisant entre chaque séminaire pour intégrer les nouvelles notions et les nouvelles techniques.

Le plus de l’OAA est d’avoir un directeur à l’écoute de ses étudiants sachant rebondir en toutes situations pour apporter à ses étudiants une formation de qualité au plus près des exigences du CNOV. Je me suis rendu compte que ce n’était pas le cas partout.

« Mon principal challenge durant cette formation a été de concilier ma vie de famille et mes études. J’ai parfois dû faire quelques concessions, mais je pense avoir réussi tout de même à rester présente pour mes enfants. Les rôles étaient parfois inversés, car c’étaient mes filles qui me faisaient réciter…

À présent, elles sont contentes et fières de leur maman, je crois que cette expérience les a fait grandir.

Un autre challenge est aussi d’avoir repris des études si exigeantes après 40 ans alors que j’avais déjà un métier. Il a fallu se remettre dans le nez dans les bouquins, mais j’avoue que j’ai adoré ça. L’ostéopathie est passionnante. »

« La formation exige de fournir un travail personnel important entre chaque séminaire. J’ai eu la chance de pouvoir me dégager du temps pour étudier.

La plateforme de cours donne accès à toute la théorie sur laquelle nous revenons brièvement lors des séminaires, ce qui laisse un maximum de place à la pratique.

Les intervenants étaient joignables et une réunion zoom était organisée chaque mois pour répondre aux éventuelles questions. La formation offre un bon équilibre entre la pratique et la théorie. »

« Énormément de thématiques ont été abordées durant ces deux années de formation. J’ai été davantage intéressée par les domaines plus nouveaux pour moi, c’est-à-dire les techniques faciales, viscérales et crâniosacrées.

J’ai été fascinée de voir à quel point les animaux pouvaient être acteurs de leur séance et par leur participation aiguiller le thérapeute. L’animal en tant que patient est un véritable allié pour l’ostéopathe. Et c’est en observant les intervenants de la formation lors de la pratique que je me suis rendu compte de cette véritable alliance thérapeutique. « 

Mon expérience à L’OAA a été enrichie par les rencontres que j’y ai faites. J’ai rencontré des ostéopathes bienveillantes parmi mes collègues. J’ai donc pu être soutenue et aidée par des personnes ayant déjà été confrontée aux mêmes questionnements et aux mêmes doutes que les miens.

Un groupe étudiant whatsapp a été créé en vue de partager des documents et afin d’interagir sur les cours. Ceci a également permis une cohésion entre les étudiants.

J’ai rencontré des personnes inspirantes à travers mes enseignants. Ils m’ont fait découvrir une ostéopathie jusqu’alors insoupçonnée qui va bien au-delà de ce que j’avais imaginé.

Je souhaiterais dans un premier temps pouvoir développer une clientèle proche de chez moi, aux Sables d’Olonne. J’aimerais continuer à me former pour approfondir mes techniques et en découvrir de nouvelles. La rééducation fonctionnelle chez l’animal m’intéresse beaucoup également.

Et puis par la suite, pourquoi pas transmettre à mon tour…

Si je devais à ce jour conseiller une formation d’ostéopathie animale il est évident que je conseillerai l’OAA. J’ai pu me rendre compte lors de ma préparation à l’examen du CNOV que les élèves de certaines autres écoles ne sont pas du tout préparés à cet examen qui rappelons-le est le passage obligé pour pouvoir exercer. Les directeurs d’établissements sont parfois dans le déni. Je me suis aussi rendue compte que les conditions d’enseignements sont idéales à l’OAA avec des effectifs réduits et une promotion à taille humaine. Ces conditions sont indispensables lors de la pratique.

La formation d’ostéopathie animale de l’OAA est une formation très exigeante mais à la fin de la formation vous disposez de connaissances solides indispensables pour la suite. Mes conseils pour des futurs étudiants seraient :

  • De travailler régulièrement la théorie entre les séminaires (la mise en place d’évaluation par qcu a chaque séminaire nous oblige de toute façon à être régulier dans l’apprentissage)
  • de pratiquer entre chaque séminaire pour revoir les techniques abordées précédemment (en centre équestre, sur les animaux de vos amis, voisins…)
  •  Ne pas se décourager par la somme de travail, y aller progressivement, essayer d’être structuré, aller à l’essentiel
  • Revenir régulièrement sur l’anatomie et la biomécanique

Je pense que l’ostéopathie animale a toute sa place dans les médecines intégratives. L’ostéopathie animale est avant tout une médecine préventive, elle a donc un rôle majeur dans la santé animale.

Son rôle est de prévenir les troubles fonctionnels en traitant les restrictions de mobilité des structures qui composent le corps. Démocratisée dans le domaine équestre et notamment les chevaux de sport, elle a également beaucoup à apporter dans le milieu du chien et des animaux de rente. La notion de bien-être animal prend encore plus de sens dans les structures d’élevage où le rendement y est étroitement corrélé.

De plus en plus de vétérinaires font appel à des ostéopathes animaliers, et j’espère que dans l’avenir les deux professions seront de plus en plus amenées à travailler main dans la main.

Si je devais partager une expérience marquante lors de ma formation à l’OAA ce serait ma première expérience avec les bovins. Je n’avais jamais approché une vache avant ce jour et l’expérience fut riche en émotion. Partagée entre la peur de ce gros animal que je connaissais mal et cette envie de leur apporter du bien-être. Il a fallu surmonter cette peur initiale, et quelle joie de voir combien les résultats d’une séance d’ostéopathie sont rapides sur les bovins (encore plus que sur les autres espèces).

J’ai finalement trouvé l’approche très zen et nécessitant encore plus d’ancrage. Traiter un animal demande une continuelle remise en question on n’aborde pas de la même manière un chat et un cheval, cela exige une réelle capacité d’adaptation.

Il y a de nombreux domaines dans lesquels je souhaiterais me former dans l’avenir. Il existe de plus en plus de formations post grades en ostéopathie animale, il y en a quelques-unes qui me font déjà de l’œil. La prochaine est déjà planifiée pour le mois de mai. L’ostéopathie est une discipline passionnante et fascinante, j’ai encore de nombreuses choses à apprendre et à découvrir. De nouveaux modèles émergent et on assiste de plus en plus à un partage des connaissances avec l’ostéopathie humaine avec les rencontres d’ostéopathie comparée. En tant que thérapeute nous avons l’obligation de nous former et je trouve ça fantastique car c’est une opportunité de pouvoir échanger entre les professionnels et d’enrichir notre belle profession.

Marie Adélaïde, première diplomée de l’OAA.

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